Depuis sa reconnaissance en France, l’ostéopathie connaît une popularité grandissante. Pourtant, malgré les retours positifs des patients sur les bienfaits de l’ostéopathie, certains médias ne cessent de remettre en question la profession, soi-disant qu’elle ne serait basée sur aucun fondement scientifique. Pourtant, même si la science n’explique pas tout, et qu’elle se limite à ce qu’elle est capable de mesurer, elle a déjà établi un ensemble de preuves concernant les bienfaits de l’ostéopathie.
Voici une liste de quelques études scientifiques concernant plusieurs champs d’application de l’ostéopathie. A noter que toute étude scientifique comporte des biais, c’est pourquoi les conclusions sont à nuancer. Cette liste est non-exhaustive, il existe de plus en plus d’études scientifiques qui montrent les effets bénéfiques de l’ostéopathie.
Douleurs lombaires, dorsales et cervicales
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Andersson GB et al. (NEJM, 1999) :
- Étude randomisée sur 155 patients présentant des douleurs lombaires :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique + traitement médicamenteux habituel (82 patients)
- 1 groupe recevant seulement le traitement médicamenteux habituel (73 patients)
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Burton AK et al. (Eur Spine J, 1999) :
- Étude randomisée sur 40 patients présentant une douleur lombaire avec hernie discale :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique
- 1 groupe recevant une infiltration
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McReynolds TM & Sheridan BJ (JAOA, 2005) :
- Étude randomisée sur 58 patients présentant une douleur cervicale aigüe :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique (29 patients)
- 1 groupe recevant une injection intra-musculaire de ketorolac, un analgésique (29 patients)
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Vieira-Pellenz F et al. (Arch Phys Med Rehabil, 2014) :
- Étude randomisée, en double-aveugle, sur 40 patients hommes atteints de dégénérescence discale lombaire :
- 1 groupe recevant une technique ostéopathique au niveau de la jonction L5/S1 (20 patients)
- 1 groupe placebo (traitement simulé) (20 patients)
Douleurs articulaires, séquelles port-traumatiques
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Jarski RW et al. (Altern Ther Health Med, 2000) :
- Étude randomisée sur 76 patients ayant subi une opération du genou ou de la hanche :
- 1 groupe contrôle (38 patients)
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique 2 à 5 jours après l’opération (38 patients)
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Knebl JA et al. (JAOA, 2002) :
- Étude randomisée sur 29 patients âgés présentant des troubles chroniques de l’épaule :
- 1 groupe contrôle
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique (sur 14 semaines)
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Eisenhart AW et al. (JAOA, 2003) :
- Étude randomisée sur 55 patients atteints d’une entorse aigüe de cheville :
- 1 groupe recevant une prise en charge médicale standard (27 patients)
- 1 groupe recevant une prise en charge médicale standard + un traitement ostéopathique (28 patients)
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Wynne MM et al. (JAOA, 2006) :
- Étude randomisée sur 20 adultes souffrant de fasciite plantaire :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique (10 patients)
- 1 groupe contrôle (10 patients)
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Brumm LF et al. (JAOA, 2013) :
- Étude d’une cohorte de 1800 athlètes de cross-country, sur 5 années consécutives :
- mesure de l’incidence des fractures de fatigue avant et après intervention ostéopathique
Femmes enceintes et post-partum
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Hensel KL et al. (Am J Obstet Gynecol, 2014) :
- Étude randomisée sur 400 femmes durant leur troisième trimestre de grossesse :
- 1 groupe recevant les soins habituels (133 femmes)
- 1 groupe recevant les soins habituels + traitements ostéopathiques (136 femmes)
- 1 groupe recevant les soins habituels + traitements placebos (131 femmes)
- 7 traitements pendant 9 semaines
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Hensel KL et al. (Complement Ther Med, 2013) :
- Étude randomisée sur 90 femmes enceintes d’environ 30 semaines :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique (25 patientes)
- 1 groupe recevant un traitement placebo ultra-son (31 patientes)
- 1 groupe contrôle sans traitement (34 patientes)
- mesures hémodynamiques à 4, 5 et 20 minutes
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Goldstein FJ et al. (JAOA, 2005) :
- Étude randomisée sur 39 femmes hospitalisées pour une ablation de l’utérus (hysterectomie) :
- 1 groupe avec traitement pré-opératoire avec solution saline (contrôle) et traitement post-opératoire placebo
- 1 groupe avec traitement pré-opératoire avec solution saline et traitement post-opératoire ostéopathique
- 1 groupe avec traitement pré-opératoire sous morphine (anti-douleur) et traitement post-opératoire placebo
- 1 groupe avec traitement pré-opératoire sous morphine et traitement post-opératoire ostéopathique
Pédiatrie
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Mills MV et al. (Arch Pediatr Adolesc Med, 2003) :
- Étude randomisée sur 57 enfants souffrant d’otites récurrentes :
- 1 groupe recevant les soins pédiatriques habituels (32 enfants)
- 1 groupe recevant les soins pédiatriques habituels + traitement ostéopathique (25 enfants)
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Monaco A et al. (Eur J Paediatr Dent, 2008) :
- Étude randomisée sur 27 enfants souffrant de troubles temporo-mandibulaires :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique
- 1 groupe ne recevant pas de traitement ostéopathique
Troubles respiratoires et digestifs
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Guiney PA et al. (JAOA, 2005) :
- Étude randomisée sur 140 enfants souffrant d’asthme :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique (90 enfants)
- 1 groupe contrôle, ne recevant pas de traitement ostéopathique (50 enfants)
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Noll DR et al. (JAOA, 1999; JAOA, 2000; Altern Ther Health Med, 2004; JAOA 2008 and Osteopath Med Prim Care, 2010) :
À travers cette série d’études, les auteurs ont montré que l’ostéopathie aide à traiter la pneumonie. L’ostéopathie permettrait ainsi une diminution de l’utilisation des antibiotiques, du temps resté à l’hôpital, des problèmes respiratoires, et du taux de mortalité. -
Da Silva RC et al. (Dis Esophagus, 2013) :
- Étude randomisée sur 38 patients souffrant de reflux gastro-intestinaux :
- 1 groupe recevant une technique ostéopathique (16 patients)
- 1 groupe placebo (technique simulée) (22 patients)
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Attali TV et al. (J Dig Dis, 2013) :
- Étude randomisée sur 31 patients souffrant du syndrôme du colon irritable :
- mesures de la fréquence des diarrhées ou constipations, de la distension abdominale et de la douleur abdominale
- 3 séances contrôles type massage
- comparées à 3 séances d’ostéopathie viscérale
Troubles neurologiques et vasculaires
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Sandhouse ME et al. (JAOA, 2010) :
- Étude randomisée sur 29 patients myopes, hypermétropes ou astigmates :
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique crânien (15 patients)
- 1 groupe placebo (traitement simulé) (14 patients)
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Voigt K et al. (J Altern Complement Med, 2011) :
- Étude randomisée sur 42 femmes souffrant de migraine chronique (depuis en moyenne 23 ans), avec environ 3 crises par mois diagnostiquées :
- 1 groupe recevant un traitement médicamenteux habituel (21 patientes)
- 1 groupe recevant un traitement médicamenteux habituel + traitements ostéopathiques (21 patientes)
- 5 consultations sur 10 semaines
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- Étude sur 21 patients sains :
- mesure de l’oxygénation du cortex pré-frontal par spectroscopie à infra-rouge + saturation en oxygène des artères systémiques (SaO2), pouls, pression artérielle
- mesure avec ou sans technique ostéopathique crânienne
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- Étude randomisée sur 10 patients âgés :
- mesure des marqueurs de l’inflammation
- 1 groupe recevant un traitement ostéopathique (5 patients)
- 1 groupe contrôle (5 patients)
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