Le concept viscéro-somatique et la biomécanique de LITTLEJOHN
Également élève d'A.T. STILL, John Martin LITTLEJOHN (1865-1947) a mis en évidence l'importance de l'équilibration des systèmes sympathique et parasympathique (système nerveux végétatif). Il est ainsi à l'origine du concept somato-viscéral et viscéro-somatique en ostéopathie. Il est l’un des premiers à conceptualiser la biomécanique et la métamérisation du rachis. J.M. LITTLEJOHN considère lui aussi le concept de globalité, en décrivant l'organisme comme une unité qui ne doit pas être divisée en sous parties. Il considère le corps humain comme un tout en relation avec toutes ses structures, dont chacune est elle-même en relation avec l'environnement. Sa pensée est centrée sur la biologie et la physiologie. L'interrelation des structures est fondée sur les mêmes principes qu'A.T. STILL, à savoir le système nerveux et circulatoire. J.M. LITTLEJOHN insiste toutefois sur la relation à l'environnement. La santé dépend du bon fonctionnement de l'organisme et de sa bonne condition physiologique. Cette harmonie est possible grâce à l'accommodation des structures sous le contrôle de l'activité nerveuse et à la relation avec l'environnement. Cet ajustement du corps est la base de la capacité d'auto guérison. J.M. LITTLEJOHN donne également une place importante aux tissus mous. En effet, il les décrit comme les tissus de connexion et considère qu'ils doivent être libres avant de pouvoir prétendre ajuster les tissus durs. De plus, ils permettent le maintien des corrections. C’est grâce à J.M. LITTLEJOHN que l’ostéopathie arrive en Europe en 1917, lorsqu’il crée la British School of Osteopathy à Londres. Elle restera la seule école anglaise jusqu’à la création d’une autre école à Maidstone.
Marie ECKERT (2012)
« Le concept de globalité en ostéopathie »